Visite du musée Narbo Via
La visite du musée Narbo Via samedi 7 octobre a été d'un pur régal. Ce musée dessiné et conçu par Norman Foster ne passe pas inaperçu, proche du théâtre et sur la route des plages. Il est sur l'ancien tracé du fleuve Aude, l'Atax, longé aujourd'hui par le canal de La Robine. Il accueille une collection archéologique qui nous renvoie aux heures de gloire de la ville Narbo Martius, première colonie romaine en Gaule fondée en 118 avant notre ère sur un important carrefour commercial s'ouvrant sur la péninsule Ibérique, l'Afrique et sur l'Atlantique. La muséographie sobre et épurée suit une chronologie et une thématique bien précise. La galerie lapidaire nous écrase par ses dimensions : 76 mètres de long et 10 mètres de haut, abritant quelques 760 fragments de monuments funéraires issus de Narbonne. Une collection minérale qui par sa présentation fait la réputation de ce musée. Plusieurs dispositifs numériques sont installés dans les salles ce qui permet aux visiteurs une immersion dans Narbo Martius. Le voyage finit dans une grande salle consacrée à l'ère paléochrétienne des IVe et Ve siècles de notre ère. Narbo Martius deviendra ainsi la capitale des Wisigoths.
Mais pour l'heure, une originalité séduit par la combinaison des vestiges romains et le mariage d'oeuvres d'art contemporaines en provenance du Musée régional d'art contemporain de Sérignan. Un dialogue s'instaure "vestiges du futur" bousculant notre approche du patrimoine passé ou actuel et nous questionne sur la mutation des musées contemporains.